DMLA

Qu’est-ce que la DMLA ?

La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age ou « DMLA » est une atteinte de la macula. La macula est la zone centrale de la rétine permettant la vision centrale, c’est-à-dire par exemple la lecture, la reconnaissance des visages, la conduite automobile,… Cette localisation centrale explique que la DMLA peut entraîner une tache floue au centre du champ visuel, mais que la vision périphérique ou latérale reste intact.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) se présente sous 3 formes : une forme débutante avec « des précurseurs », une forme sèche ou atrophique, et une forme humide ou exsudative.

Les précurseurs sont des signes observables avant l’apparition des symptômes, tels que les drusen et les anomalies de l’épithélium pigmentaire rétinien.

La forme sèche entraîne une dégénérescence progressive des cellules de la rétine, tandis que la forme humide se caractérise par le développement de vaisseaux anormaux dans la région de la macula, qui peuvent entraîner des déformations des lignes droites, une diminution brutale d’acuité visuelle ou des contrastes, ou une tache sombre centrale. Les traitements sont plus efficaces lorsqu’ils sont administrés précocement, d’où l’importance de consulter un ophtalmologiste dès l’apparition de ces symptômes.

Quels sont les symptômes de la DMLA ?

La DMLA entraine à terme une perte de la vision centrale. Le début de la maladie n’entraine que des symptômes discrets et peu perceptibles, seul le stade avancé provoque l’apparition d’une tâche au centre du champ de vision et de symptômes caractéristiques.

Les symptômes de la DMLA comprennent une vision floue, une vision déformée, une diminution de la vision centrale, une difficulté à lire, une vision trouble des couleurs, une difficulté à voir les détails fins et des taches aveugles dans la vision centrale.

Les deux yeux ne sont pas forcement atteints en même temps. Cependant, si vous avez une DMLA dont la forme est exsudative à un œil, vous avez un risque plus important de la développer au deuxième.

Ces signes doivent amener à consulter un ophtalmologiste car lui seul pourra poser le diagnostic d’une DMLA ou d’une autre maladie de l’œil.
Dans ce cas, n’hésitez pas à préciser tout vos symptômes auprès de notre secrétariat pour que l’on puisse vous donner un rendez-vous rapidement.

Les facteurs de risque de la DMLA ?

Les facteurs de risque de la DMLA sont principalement :

  • L’ hérédité : certaines familles sont plus exposées que d’autres ;
  • L’ âge : facteur de risque essentiel ;
  • La consommation de tabac : fumer multiplie par 4 à 6 le risque de développer la maladie.

Comment prévenir la DMLA ?

Certaines habitudes de vie peuvent aider à prévenir la DMLA, notamment l’arrêt du tabac, une alimentation saine et équilibrée, la protection contre les rayons UV et une surveillance régulière de la santé oculaire.

Depuis peu, des traitements novateurs peuvent ralentir efficacement le risque d’évolution vers une DMLA comme le Laser 2RT, ou encore la PhotoBioModulation (PDM).

 

Comment la dépister la DMLA ?

Un examen ophtalmologique régulier est indispensable afin de surveiller le plus tôt possible d’éventuelles lésions qui pourrait annoncer une DMLA. Lors de votre consultation avec votre ophtalmologiste, des examens complémentaires sont effectués en cas de doute notamment un OCT  ainsi qu’une angiographie  qui permettront de préciser un diagnostic et éventuellement une décision thérapeutique.

Les traitements (préventifs et curatifs)

Les traitements préventifs de la DMLA

L’alimentation et la DMLA

De bonnes habitudes alimentaires comme une consommation régulière de fruits, de légumes verts riches en lutéine (épinards, brocolis, choux frisés,…), de poissons gras (saumon, thon, maquereau,…)  peuvent réduire le risque d’évolution de la maladie lorsque l’on est encore au stade de précurseurs ou au début des formes atrophiques. Pour certains patients votre médecin ophtalmologiste prescrira des compléments alimentaires pour couvrir ou renforcer les besoins quotidiens en antioxydants, lutéine et oméga 3. Ceux-ci ont démontré leur efficacité dans la prévention, et seront aussi adaptés à ceux qui ont un œil déjà altéré mais qui conservent leur deuxième œil.

L’arrêt du tabac et la DMLA

Le tabagisme actif multiplie de 4 à 6 le risque de présenter une DMLA, il est en fait le principal facteur de risque évitable de DMLA. Une étude a montré l’augmentation de la fréquence de la DMLA chez les fumeurs ; ce risque persiste jusqu’à 20 ans après l’arrêt du tabac. Les sujets fumant plus de 20 cigarettes par jour ont un risque de DMLA multiplié par 2,5. Cependant, des personnes n’ayant jamais fumé de leur vie peuvent être atteintes de DMLA.

Le laser 2RT et la DMLA

Le laser 2RT permet d’envisager un ralentissement du vieillissement de la rétine voire même une augmentation de sa sensibilité. Dans certaines formes de la maladie, c’est actuellement le seul traitement ayant montré une amélioration de certains patients. Globalement on peut espérer une amélioration chez 20% des patients et une stabilisation chez 50% des patients. Les praticiens de nos centres Oculus bénéficient d’une grande expérience dans l’utilisation du laser 2RT, puisque nous utilisons cette technique depuis plusieurs années et que nous sommes l’un des premiers centre en France équipé de ce type de laser. En savoir plus.

La PhotoBioModulation et la DMLA

La PhotoBioModulation, également appelée luminothérapie, est une technique innovante pour traiter différentes maladies de la rétine, y compris les premières formes de Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA) et l’œdème maculaire diabétique. Elle consiste en l’utilisation d’une lumière proche de l’infrarouge. Trois longueurs d’ondes différentes de faibles puissances sont utilisées pour produire des effets bénéfiques au niveau des cellules de la rétine et ainsi permettre l’amélioration de leur fonction.  Actuellement, le système Valeda® Light Delivery System (fabriqué par le laboratoire Lumithera) est le seul traitement approuvé dans l’Union européenne pour l’utilisation de la PhotoBioModulation dans le traitement de la forme sèche de dégénérescence maculaire liée à l’âge. En savoir plus.

Les traitements curatifs de la DMLA

 Si la DMLA est une forme humide : les traitements médicamenteux pour la DMLA comprennent les inhibiteurs de la croissance vasculaire (anti-VEGF) et les suppléments vitaminiques. Les anti-VEGF sont injectés directement dans l’œil et aident à bloquer la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux qui peuvent endommager la macula. Les suppléments vitaminiques peuvent aider à ralentir la progression de la DMLA sèche.

Si la DMLA est une forme sèche : les options de traitement sont plus limitées que pour la forme humide et consistent principalement en la rééducation basse-vision et l’utilisation de systèmes optiques pour améliorer l’acuité visuelle. La rééducation nécessite une évaluation par un orthoptiste pour apprendre à utiliser les zones de la rétine encore indemnes. Une prise en charge pluridisciplinaire est recommandée, incluant des spécialistes tels que des opticiens spécialisés et des ergothérapeutes pour mettre en place des aides pour maintenir l’autonomie dans la vie quotidienne. Des associations de patients peuvent également fournir un soutien important. Enfin, la thérapie cellulaire est une piste de recherche prometteuse pour le traitement futur de la DMLA.

En savoir plus sur la DMLA et sur les traitements 

Avertissement important

La rédaction des pages médicales de ce site est réalisée par le Docteur Pierre-Olivier LAFONTAINE Le rédacteur s’attache à ce que l’information délivrée soit la plus utile, la plus honnête et la plus consensuelle possible au moment de la rédaction de l’article. Cependant nous nous attachons aussi à ce que l’information corresponde effectivement à ce qui est réalisé dans notre centre. Certaines stratégies thérapeutiques, certains choix, certains avis (notamment sur des produits (implants,…) ou des médicaments commercialisés) peuvent donc être différents suivant le médecin consulté tant dans notre centre qu’ailleurs. Il ne s’agit en aucun cas d’une information exhaustive ou personnalisée, et même le médecin rédacteur peut avoir une stratégie différente de celle décrite face à votre cas personnel et/ou en fonction des évolutions scientifiques entre la rédaction de l’article et votre consultation.

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